De nombreux arts martiaux chinois sont issus d’une longue observation des animaux et de leurs mouvements. Lors de combats, ou au repos, s’étirant ou prenant soin quotidiennement de leur corps, les animaux vivent harmonieusement l’instant présent. La légende à l’origine du Tai chi chuan est celle du moine taoïste Zhang Sanfeng qui vivait sur le mont Wudang et qui assista, dit-on, à un combat entre un oiseau et un serpent.
Dans la pratique de la Forme du petit dragon, la mise en évidence d’appuis (pieds/mains) aide à prendre conscience de l’axe vertébral (canal central) ; cela permet le libre mouvement du diaphragme qui, selon les postures yin ou yang engendre l’inversion de la respiration. Cette approche respecte les principes internes et énergétiques appris auprès de Maître CHU King Hung durant une vingtaine d’années.
La rencontre avec le Docteur SHEN Hongxun, expert en énergétique chinoise, nous a aussi confortés dans l’évidence que toute technique se doit d’éviter le formatage que la codification des arts martiaux peut engendrer. Sans cette compréhension le travail d’ouverture des coudes et des genoux, si particulier à notre enchaînement, resterait rigide et n’aurait aucun sens. Ces ouvertures sont nécessaires à la fluidité des mouvements et la libre circulation de l’énergie.
Nos longues années d’expériences nous démontrent que favoriser l’amélioration de la posture permet à de nombreux pratiquants d’améliorer leur bien être sans négliger pour autant l’aspect martial de cette pratique. Pour permettre à tous de pratiquer dans cette direction, nous proposons, en plus de la mémorisation de la Forme, d’autres approches complémentaires (Qi qong, poussée des mains, Fighting Form, exercices taoïstes, automassages, épée, sabre) mais l’ensemble de ces « exercices » n’a pour d’autre objectif que de nous aider à retrouver notre état naturel.